Dans cet article, je vais donner des pistes de
réflexions pour drainer la jeunesse vers l’agriculture. Je ne pense pas que cet
article soit un déclencheur de changement car tout le monde sait que c’est
difficile de faire changer les choses au niveau du pouvoir politique et
décisionnel (on ne fait pas de fanatisme politique sur le blog). J’espère juste
que la communauté en prendra note, car on ne sait jamais si un décideur peut
aussi le lire.
Orienter la jeunesse, surtout à l’heure du
numérique, vers l’agriculture n’est pas une chose facile, mais elle n’est pas
impossible à faire, car il faut noter que l’agriculture actuelle a fortement
besoin du numérique pour plusieurs raisons (procédés, débouchés,
commercialisation, etc.). Je vais donner cinq choses (stratégies, politiques,
reformes comme vous le voulez) à faire si l’on veut orienter la jeunesse vers
l’agriculture et que l’on espère que cette jeunesse devienne le fer de lance de
la nation à travers ce secteur. Ces cinq choses ne sont que le début d’une
longues séries d’autres choses à faire pour accompagner la révolution. Car il
n’y a rien de plus difficile à réaliser qu’une telle de révolution mais comme
je l’ai toujours dit « Ensemble on ira plus loin ». Sans plus tarder voici la
liste de ces choses :
1. Un fond agricole
2. La formation technique
3. Un office de matériels agricoles
4. Formaliser les entreprises en allégeant les
impôts
5. Sensibiliser encore et encore
1. Un fond agricole
Vous le savez sans doute déjà, en Afrique les
banques n’octroient pas de crédits aux petites entreprises car ces dernières
n’ont pas de garantie. C’est vrai mais ce n’est pas totalement la faute des
banques. On peut pallier à cette situation à travers un fonds de garantie
agricole. Le montant dépendra du gouvernement mais le fonctionnement de ce
fonds pourrait être la suivante. La république centrafricaine dispose d’une
agence nationale de formation et d’insertion professionnelle (ACFPE), et cette
agence dispose en son sein une direction dédié à l’accompagnement des porteurs
de projets. On peut utiliser cette direction comme un incubateur d’entreprise
agricole. Pour accompagner cette direction, la république centrafricaine
dispose encore d’un institut supérieur de développement rurale (ISDR), cet
institut pourrais proposer des stages pratiques de deux semaines pour permettre
aux porteurs de projets connaitre les bases de l’agriculture (calendrier de
production, choix des semences, fertilisation etc.) avant de lancer leurs
projets. Vu tout ce que je viens de citer plus haut je pense que tout un chacun
a au moins une idée de comment va fonctionner le fond agricole.
J’y vais plus en détails. L’ACFPE va être
l’incubateur à entreprise agricole, elle va faire des appels à projets, va
sélectionner les candidats (250 au minimum par appels pour permettre d’avoir au
moins 1000 entreprises après quatre ans de programme. Et vu que l’ACFPE dispose
des agences en provinces, les sélections se feront sur la base de quotas pour
en faire bénéficier tout le pays). Elle va former les candidats sur les
formalités administratives, bancaires, judiciaires à faire en tant que
entreprises (en bref initier les entrepreneurs en herbes au mondes des
affaires). Elle va aussi les former sur la gestion en pratique d’une
organisation (juste un stage de deux semaines peut suffire à leurs donner les
bases de la gestion car ce ne sont pas des gestionnaires, ce sont des
entrepreneurs, ils recruteront des comptables et des gestionnaires plus tard). Ensuite
l’ACFPE les confiera a l’ISDR pour une formation accélérer en agriculture selon
les choix de production des entrepreneurs. Après cela l’ACFPE Aide les
entrepreneurs à monter de vrais plans d’affaires qu’ils vont soumettre aux
banques. Et c’est là qu’intervient notre Fond agricole, les banques étudient
les dossiers et accordent les crédits car le fond de garantie agricole du
gouvernement peut permettre le remboursement des prêts pour les entreprises qui
auront des soucis de remboursement. Il ne faut surtout pas que le fond soit
gérer par un service public, car ça serait créer une autre « source
d’enrichissement illégal » pour les gens d’en haut en essayant de secourir les
gens d’en bas. Un service public peut surveiller juste l’évolution du fonds
mais pas le gérer, la gestion peut être confié directement aux banques, qui feront
une mise à jour trimestrielle avec le service étatique pour valider les
transaction effectuées au cours du trimestre précédent.
Vous vous rendez compte qu’on dispose déjà du
maximum pour accompagner le secteur agricole mais qu’il reste juste une bonne
volonté représenté ici par ce Fond agricole pour permettre de faire avancer les
choses.
2. La formation technique
Nous disposons d’une très grande main d’œuvre,
mais elle n’est pas formée, alors elle ne sert quasiment à rien (sauf à pavaner
dans des bureaux en costard cravates). Il faut repenser le système éducatif, et
pour cela certains me diront mais ce sont des coûts que l’Etat ne peut pas
supporter car il est asphyxié, je sais et je suis d’accord avec vous. Mais on
n’a pas besoin de construire de nouvelle écoles, pourquoi ne pas transformer
les écoles que les soient disant organisations humanitaires internationales ont
construit un peu partout dans les provinces et qui ne sont pas utilisées, en
centres de formations techniques. Cette transformation a beaucoup d’avantage,
elle limite automatiquement l’exode rurale car les jeunes préférerons rester
chez eux et travailler plutôt que venir à Bangui pour perdre leurs temps ; elle
permet de décentraliser en réalité car les formateurs partiront de Bangui ; et
l’économie rurale pourra se développer car les formation pratiques créeront de
la richesse, tout le pays va en bénéficier car presque toutes les préfectures
disposent de ce genre d’école fantôme ; et vu que c’est dans des zones rurales,
les étudiants auront accès à la terre en grande quantité et pourront faire
autant d’expérimentation qu’ils le veulent.
Oui tout cela est bien mais il faut penser aux
matériels pour rendre opérationnel ces centres et le pays ne dispose pas
d’assez de moyens pour acheter tout ce matériel. Oui vous avez raison monsieur,
le pays est pauvre mais il a beaucoup de partenaires, quand je parle de ces
écoles, c’est le « fond BEKOU financé par l’Union Européenne » qui a servi à la
construction d’une partie de ces écoles, alors le pays peut utiliser ses
partenaires pour équipés et rendre opérationnels ces centres de formation
technique
Comme pour le fond agricole, on dispose déjà
de tout pour mettre en place des centres de formations techniques, il reste
juste un peu de volonté pour que cela soit opérationnel
3. Un office de matériels agricoles
Au moment où j’écris ces lignes, je vous
assure que je pense que j’ai fait une erreur dans le choix de mes choses à
faire pour orienter la jeunesse vers l’agriculture, car comment créer un office
de matériels agricole et le faire fonctionner normalement vu tout ce qu’on sait
sur le fonctionnement de notre office national du matériel. Mais je suis sûr
que cela est faisable, et la solution, très simple, l’ICRA. Cette institution a
disparue pendant une très longue période mais comme le phénix, elle renaît de ces
cendres. On peut l’utiliser pour créer cet office des matériels agricoles.
L’avantage c’est que cela permettra ainsi à l’Etat de contrôler la qualité des
semences produites sur son territoire, ce que l’ICRA fait déjà, et en plus
cette institution à l’expertise nécessaire pour connaitre les types de
matériels adaptés à notre pays. Elle était un peu partout dans les provinces,
donc la redéployer, même si ça va coûter un paquet d’argent, sera facile car on
est en train de parler du gouvernement pas d’une entreprise, ni une ONG.
Une fois de plus les partenaires
internationaux peuvent nous aider à acquérir les matériels (cela serait
d’ailleurs dans leurs avantages car ce sont eux qui fabriquent ces machines
pour le moment donc on leurs retourne leurs argents et on crée aussi des
emplois chez eux).
Bien joué jeune homme, mais dit-moi comment va
fonctionner cette office. Je vais essayer même si je ne suis pas un expert, les
entrepreneurs loueront les matériels (tracteurs pour le labour), car dans leurs
plan d’affaires ils avaient prévues des fonds pour cela. Et l’entretien des
engins se fera avec les recettes de ces locations. Ensuite l’office fabriquera
ou se fera faire fabriquer des matériaux de qualités supérieurs qu’ils vont
vendre aussi au entrepreneurs. Et c’est ce même office qui vendra les intrants
agricoles (même si ce secteur peut être libéraliser) et les semences. En gros
il y’a toujours un moyen de le faire fonctionner.
Et comme pour les deux premières choses, nous
disposant déjà d’une agence ayant les compétences pour gérer cet office, il
reste juste de la volonté.
4. Formaliser les entreprises
Si l’Etat fait tous ces efforts et toutes ces
dépenses, il faudrait qu’il y’ai un retour sur investissement. Et pour avoir ce
retour sur investissement, il faut que les entreprises payent des impôts, c’est
normal « Qui paie ces impôts, bâtit son pays ». Mais je pense que ce qui fait
que les entreprises évoluent dans le noir, c’est justement les impôts et taxes.
Alors jeune homme donc tu vas me dire qu’il
faut supprimer les impôts ? OUI je pense qu’il faut le faire. Une entreprise
qui vient de naître n’a pas assez d’équilibre pour payer des impôts, il faut
pour cela supprimer les impôts pour au moins trois ans et les réintégrer
progressivement à partir de la quatrième année pour qu’à la cinquième année,
l’entreprise puisse être assez forte pour payer les impôts. L’Etat à le devoir
d’accompagner la création de la richesse sur son territoire c’est pourquoi des
allègements fiscaux sont proposer aux grands groupes pour venir s’installer
dans le pays. Ce même système d’allègement des taxes peut être appliquées aux
petites entreprises agricoles pour une durée de 3 à 5 ans.
Une entreprise formelle devient
obligatoirement professionnelle car elle sait qu’elle a des obligations envers
les salariés, les clients, les fournisseurs, l’Etat etc. elle devient donc
sérieuse et fait tout pour être solvable et crédible en même temps. En plus les
banques ne vont accorder des crédits qu’aux entreprises formelles.
L’Etat peut faire cet effort car au bout du
compte il ne perd rien mais gagne. Qu’on se le dise entre nous, si ces
entreprises ne se font pas enregistrer, comment l’Etat va faire pour prélever des
impôts sur elles. C’est pourquoi il faut les laisser se faire identifier
gratuitement pour leurs permettre d’avoir accès aux systèmes bancaires et après
quelques années, on peut leurs demander de commencer à payer des impôts
raisonnables.
5. Sensibiliser encore et encore
« Par faute de connaissance, mon peuple périt
» cette citation illustres parfaitement cette situation que vit ce pays. Les
lois sont là, mais personnes ne les connais, après c’est pour venir nous crier
"nul n’est censé ignoré la lois", qu’ils sont premiers. Savez-vous
que dans le code douanier, quand on importe des livres pour l’éducation, on ne
paye aucun taxe ? savez-vous que dans le code douaniers, il faut une certaine
quantité de marchandises pour payer une taxe ? savez-vous que dans le code
douanier, avec le principe de la libre échange dans la zone CEMAC, on ne dédouane
pas une marchandise fabriquée aux Cameroun ? ce sont toutes ces petites choses
qui font que les uns et les autres profites de l’argent du gouvernement sans se
faire punir car en réalité il n’ont pas volé le gouvernement mais le peuple.
Il faut beaucoup sensibiliser autour des lois
et règles en vigueur en matière d’entrepreneuriat. Il faut afficher en grand
caractères dans tous les lieux ou les formalités se font, les détails de ces
formalités. Il faut en parler à la radio, à la télévision, sur les réseaux
sociaux etc.
La sensibilisation doit aussi permettre de
faire savoir au plus grand nombre que l’agriculture permet de créer son propre
emploi et d’en créer pour les autres, mais surtout, et c'est le plus important
sans doute en matière de sensibilisation, elle (l'agriculture) peut rendre
riche. Il faut inviter des gens qui ont réussi à raconter leurs histoires dans
des conférences ou des émissions, tout cela pour permettre à la jeunesse de
comprendre que le secteur agricole est un secteur porteur qui peut même faire
embaucher à lui seule les cinq millions de personnes qui vivent dans ce pays.
Conclusion
Pour finir je peux juste dire que tout ce qui
doit être fait par le pouvoir public pour drainer la population centrafricaine
vers l’agriculture peut être fait, il manque juste de la volonté. Vous
l’avez-vous-même constater tout au long de cet article, les ressources sont
disponibles, il faut juste savoir les utiliser. Je le répète encore, l’article
c’est juste une piste de réflexion, pour réaliser tout ce qui dit dedans, il
faudrait encore des études beaucoup plus poussées. Mais cela ne veut pas dire
que c’est impossible, il faut juste de la volonté.
Pour ma part je conseillerai à la jeunesse de
penser à d’autres moyens pour se lancer et réussir dans ce secteur vierge. Un
autre article paraîtra pour donner quelques pistes de réflexions sur ce que
peut faire la jeunesse pour drainer son immense main d’œuvre vers l’agriculture.
Si l’article vous a plût alors partager le
tout autour de vous.
Si vous avez d’autre stratégies ou pistes de
réflexions, alors parler nous en dans les commentaires pour aider le plus grand
nombre à pouvoir bénéficier de votre vision.
#Ensemble on ira
plus loin
#YesWeCan
Ce pays peut réaliser beaucoup de chose. Il suffit juste d'avoir la volonté. 🧠🧠🧠
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